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Ca-Val

27 décembre 2012

Conclusion

Conclusion
Voilà, déjà 3 mois que nous avons retrouvé nos pénates. Trois mois où tout semble aller trop vite. Peut être pas tant que ça pour vous, mais après 1000 et 1 nuits où le mot d'ordre était de prendre notre temps, le retour à la vie "normale" française,...
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25 septembre 2012

Valence

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Et voilà c'est fini !

Ah ! 1000 et 1 nuits de voyage c'est long et c'est court. Et ce soir c'en est fini de notre Caval. L'objectif Cayenne-Valence est atteint ...

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Ce matin, Binou nous dépose aux portes de Portes (lès Valence.). Nous sommes attendus à la maison paternelle pour les retrouvailles familiales. Alors vu la longue soirée de la millième et la conséquence attendue d'un réveil tardif, nous ne reprenons pas notre randonnée depuis le parc de Lorient, où Binou était venue nous chercher la veille. Mais on tient à marcher un peu ... 2 km après nous voici chez papa.

Quelques embrassades et l'on nous conduit à la salle paroissiale pour retrouver le reste de la famille ... Mais là, surprise !

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Au lieu d'un cercle familial restreint, c'est une centaine de parents et amis qui nous accueillent ... Waouh !

Ca surprend ... Allégra en laisse échapper quelques larmes alors que la tenant dans mes bras je sens mon coeur se serrer.

Tant d'acclamation ça vous en coupe le souffle.

Les embrassades reprennent ... On s'émeut encore de revoir un tel ou une telle. "Waouh ! Toi aussi t'es venu !" ...

Bien sûr il en manque encore, mais merci, merci à tous d'être venus ... Et un merci plus particulier aux parents qui se sont tant investis pour rassembler tous ces proches.

La journée n'est que narrations du voyage et prises de nouvelles des proches ... Mais, il semble que notre voyage n'a pas été si long ... Peu de choses ont changé !

La 1000 et 1 ème nuit se fait dans un lit (Finalement nous ne plantons pas la tente dans le jardin de papa comme nous le projetions ... Est-ce la pluie menaçante, la fatigue ou l'appat du confort ?

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Aujourd'hui, le 24 septembre 2012, nous voici comme prévus sous le kiosque Peynet de Valence. On s'étreint Allégra et moi ... L'émotion de la clôture de ce fantastique voyage est bien là. Nos parents sont là pour les dernières photos ...

La Caval est finie !

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Ce rêve est terminé ... 

          ... Place à un autre ...

 

PS : Pour ceux qui veulent un bilan ... Un peu de patience, cela se travaille.

23 septembre 2012

Dernier article

Fête surprise

C’en est fini de la Ca-Val.

Voilà, après  1000 et 1 nuits de voyage autour du monde, Allégra Volle et David Tauleigne sont rentrés dans leur famille. Valence est donc gagné depuis leur départ de Cayenne le 27 décembre 2009.

En près de 3 ans ils auront parcouru environ 130 000 km (dont 55300 en avion, mais également 3800 à pied et 7400 à vélo .), traversant 31 pays. 

De Cayenne à Valence, les 2 portois n’ont jamais perdu d’esprit que ce voyage est leur chemin de retour vers une France qu’ils ne fuient pas. Bien sûr les aléas du voyage ont souvent bousculé le trajet initial, mais toujours ils ont eu en tête de se rapprocher de leur sol natal : "Il nous semblait perdre le sens de notre voyage lorsque nous nous adonnions au tourisme. La visite effrénée des monuments de ce monde, comme s’y adonnent de nombreux vacanciers, ne pouvait correspondre à un voyage aussi long. ". Bien sûr des monuments, ils en ont visités. "Comment passer à côté d’un Machu Picchu ou d’un Taj Mahal, sans prendre le temps d’une visite ? ".  Pourtant, ils n’ont pas moins de plaisir à se remémorer tel ou tel village. Ici une ambiance, là une simple rencontre … et point nécessairement besoin d’un site de  l’UNESCO ou d’une plage de sable blanc pour réussir son séjour.

« Je crois que savoir prendre le temps est la clé du bonheur … Mais il est dur de faire passer ce message dans une société qui veut sans cesse aller plus vite.».

Et le temps c’était leur seule richesse, car Allégra et David étaient loin de fréquenter les hôtels de luxe et les grands restaurants. Leurs menus étaient ceux de la classe populaire, mangeant dans les marchés ou faisant leurs courses dans les petites épiceries, leur petite tente représentant environ  le tiers de leurs nuits.

Si de nombreuses raisons se sont associées pour les pousser dans ce voyage, David  avoue que son amour de la nature était bien plus déterminant que sa curiosité des cultures de ce monde,  au contraire d’Allégra. Pourtant, aujourd’hui ils se sont rejoints, pensant tout deux que les rencontres amicales ont joué un rôle tout aussi déterminant dans la réussite de cette "Caval" que les grands espaces naturels qu’ils ont pu traverser.

Reste maintenant à réintégrer un monde que l’on dirait plus «normal ». Ils pensent tous deux retrouver une vie qu’ils ont juste mise entre parenthèses durant ces dernières années, mais qu’ils n’ont pas reniée. Allégra au service de tous en tant qu’infirmière et David, toujours avec sa volonté de construire mieux comme architecte … Et juste se donner du temps en plus pour les milles et un projets que leur a donné ce voyage.

Que le rêve du voyage laisse maintenant place au rêve d’une vie …

22 septembre 2012

Rando finale 2/2

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La traversée du Vercors ...

C'est très confortablement, puisqu'assis dans la "BM" de Jeanine que nous gagnons ce matin le plateau du Vercors. La randonnée redémarre à Lans en Vercors.

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Les sacs chargés de pains, de saucisson et de tomme (Tiens ce menu nous rappelle celui de la semaine dernière !!!), nous repartons sur les chemins de montagnes. Il est déjà 11H alors, nous n'allons pas viser loin. Notre première nuit sur le Vercors est juste au dessus de Villars de Lans.

Ah ! Depuis que ça a blanchi sur les sommets nous sommes un peu plus réticents à sortir la tente ... Surtout que le Vercors est bien pourvu de divers gîtes, cabanes ou refuges.

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Et  l'un d'eux nous attend sous le col vert ...

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Nous sommes à la cabane de Roybon. Ce soir, c'est lundi, c'est calme, contrairement à la page du livre de commentaire qui annonce encore 16 personnes (Capacité maximum de la cabane.) hier soir. Deux/trois randonneurs de passage nous tiennent un peu la causette, mais c'est bien une soirée privée qui nous attend.

On se décide à repartir tôt demain matin. Les hautes crêtes avoisinantes sont propices à l'observations de quelques grands gibiers. Et c'est bien le cas. Chevreuil, chamois, bouquetins et renards nous font l'honneurs d'une rencontre ... Dommage qu'une pelle mécanique oeuvre sur les pistes de la côte 2000. Mais passons ...

De l'autre côté des pistes de ski, c'est une pause ornithologique qui s'impose. Il est vrai que nous ne sommes pas stressés par le temps. Nous avons le temps de réaliser une traversée plus contemplation que la liaison de Haute Savoie à Grenoble que nous venons de faire. Et question relief, n'oublions pas que nous sommes maintenant sur un plateau. Alors tranquille ! Et prenons le temps de sortir le guide d'indentification des oiseaux aussi souvent qu'il le faut. Car Allégra qui se passionne bien pour les oiseaux (Et je m'en félicite.) doit encore se familiariser avec son nouveau guide, afin de pouvoir chercher rapidement tel ou tel inconnu. Là ce sont des tourterelles des bois et ce petit jaunasse, peut être un Pouillot de Bonelli ???

En tous cas et pour n'en parler qu'une fois, nous avons le plaisir de croiser de nombreux vols. Mais nous n'en identifions que 46 espèces durant cette longue randonnée (Depuis la Haute Savoie j'entends.). Les voici :

-  Héron cendré, Canard colvert, Gypaéte barbu, Vautour fauve, Aigle royal, Buse variable, Epervier d'europe, Faucon crécerelle, Perdrix rouge, Pigeon ramier, Pigeon domestique, Tourterelle turque, Tourterelle des bois, Pic vert, Pic épeiche, Hirondelle des rochers, Hirondelle des fenêtres, Bergeronnette grise, Bergeronnette printanière, Troglodyte mignon, Accenteur mouchet, Rougegorge familier, Rouge queue à front blanc, Rouge queue noire, Traquet motteux, Merle noire, Fauvette à tête noire, Pouillot véloce, Roitelet huppé, Gobemouche noir, Mésange charbonnière, Mésange noire, Mésange bleue, Mésange huppée, Mésange nonnette, Sittelle torchepot, Grimpereau des bois, Pie bavarde, Geai des chênes, Cassenoix moucheté, Chocard à bec jaune, Corbeau Freux, Corneille noire, Grand corbeau, Moineau domestique et Pinson des arbres.

Allez sur ce site si vous souhaite en avoir des images ... Ici !

Et puisque l'on est dans les listes, citons aussi :

- Chevreuil, biche et cerf, chamois, bouquetin, renard, hermine, marmottes, écureuils.

Bien sûr je n'oublie pas batraciens, reptiles, insectes et autres ... Mais je ne puis tous les nommer.

Nous voici arrivés à Corrençon. Épicerie et Boulangerie closes en ce début d'après midi, nous continuons ... Tant pis demain au petit déj' ce sera des pâtes au sucre !

Passé le golf de la commune, nous faisons une halte au monument du 45ème parallèle.

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Et oui ! On est ici ! Le dernier repère d'échelle mondiale que franchit notre Caval.

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On s'en émeut, pourtant c'est en se retournant qu'une minute de silence s'avèrerait réellement nécessaire.

A côté du globe terrestre est aussi un monument en la mémoire des résistants. Car bien sûr, le Vercors, c'est aussi le symbole de la résistance française lors de la seconde guerre mondiale. Des gens qui refusaient de se soumettre à l'ennemi et qui donnèrent l'une des plus grande preuve d'amour de l'humanité, celle de mourir pour la liberté d'autrui.

Le Vercors fût le premier maquis de France. Il encourageât de nombreux hommes à le rejoindre, mais ce succès idéologique ne pouvait pas être toléré plus longtemps par des allemands qui entendaient parler de plus en plus d'un débarquement allié. Alors que ce maquis, auto-déclaré république libre du Vercors, hébergeait plus de 4000 personnes en 1944, les occupants décidèrent d'en finir en envoyant au mois de juin plus de 15 000 soldats allemands. Le général Karl Pflaum, avait vu les choses en grand ... Et la logique numérique fût respectée.

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C'est la baraque forestière de Pré Valet qui héberge notre seconde nuit. Comme souvent sur le plateau, pas d'eau ... Mais pas d'inquiétudes, nos réserves sont suffisantes.

A Roybon, j'avais regretté que personne n'ait pensé à équipé le gîte d'une scie. Ici c'est le cas ... J'en profite pour faire du bois pour les prochains visiteurs ... C'est tellement agréable de pouvoir lancer le feu de suite après avoir posé les sacs à dos, lorsque le froid vous contracte à la simple idée de sentir votre chemise mouillée contre votre dos !

Une nouvelle fois seuls, nous nous endormons sous le simple crépitement du feu de bois ... N'est ce pas romantique ???

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Le sous bois, humide, fait sortir les salamandres ... Je manque d'en piétiner deux ! Les coulemelles, quand à elles, ne sont pas aussi discrets. 

La Chapelle en Vercors nous permet de refaire nos provisions et d'acheter la carte IGN de notre fin de traversée. Cette fois on varie un peu. Nous aurons un dessert pour midi ! Le temps est triste. Le vent souffle. Seule une ronde d'oiseaux dans le parc de la Chapelle-en-Vercors nous enjoue alors que nous serrons bien fort notre boisson chaude entre nos mains.

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La Chapelle est le dernier canton des Alpes françaises à avoir hébergé l'ours. Un plaque commémorative de ce dernier ours est présente à Saint Martin en Vercors (Commune qui posséde également un tilleul de 415 ans, planté sur l'ordre de Sully, alors ministre d'Henri IV, en 1597.). 

Au fait ! Ca y est, nous sommes de retour dans la Drôme ...

Le soleil réapparaîtra avec l'après midi. On chemine un temps sur le route asphaltée, mais bien vite nous remettons nos pieds dans l'herbe mouillée. Mon cuir n'y résiste plus. Ce soir il faudra faire sécher tout ça.

Au refuge de Crobache, on hésite. Faut il poursuivre ou à 15H seulement arrêter mettre fin à notre journée ? Un panneau indicatif indique encore 10 km avant Chaud Clapier, qui n'est que la moitié de la rote qui nous attend encore avant le prochain refuge. Mais la carte IGN me rassure ... De 10 la première étape du parcours passe seulement à 6 km. Une heure est gagnée ... C'est bon. On déstresse, mais la fraîcheur du jour nous encourage à garder le pas rapide.

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Chaud clapier est passé, on attaque les coteaux de Font d'Urle. A une lettre près le Pas de l'Infernet aurait bien porté son nom. Le vent nous y durcit les joues. Cela nous renvoie au lac de Tilicho, au Népal ... Nous n'avions pu y rester plus de 10 minutes tant le vent, fort et glacial, nous poussait vers la descente..

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Heureusement aujourd'hui, nous avons le vent dans le dos ... Le refuge du Tubanet sera vite gagné. Vite une flambée ...

Le hasard du calendrier nous améne ici alors que le brâme du cerf vient juste de commencer. Notre quatrième journée de marche sera donc récréative, surtout que le soleil brille et que le vent s'est essoufflé.

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Un tour du plateau d'Ambel au programme ... Tranquillement, sur fond de vallée du Rhône que l'on revoit pour la première fois depuis bien longtemps. Regardes, on voit Crussol ! ... On est heureux de revoir notre chez nous ... Mais quid de l'avenir ?

Un faucon crécerelle fait du surplace au dessus de nous. Immobile, sans bouger une aile, il joue avec le léger vent. Puis décroche et plonge sur l'alpage. Je ne le lâche pas des jumelles. Mais à 20 cm du sol il remonte ... Pourtant, là quelque-chose a bougé. Je regarde un peu mieux, puis si, là ! Une Perdrix rouge. Si je connais l'animal je n'en avais jamais vu. Merci le faucon. On débattra bien un instant avec Allégra avant de confirmer l'espèce. L'éventualité que ce soit une Perdrix de Bartavelle nous met un instant en désaccord ... Mais OK Allégra, c'est bien une rouge.

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Sur le Vercors où l'activité pastorale régne, le loup fait aussi débat. Faut il le tirer ?

Les détracteurs signalent qu'une meute désorganisé par la perte d'un meneur, va d'autant plus s'attaquer à des gibiers faciles. Et en ce domaine, le mouton domine ...

Que l'on soit pour ou contre la présence de ce prédateur, la vrai question n'est elle pas la monopolisation des terres par l'homme ? Le territoire du sauvage se réduit comme peau de chagrin. Il n'y a plus place à ceux qui pas économique ... Preuve en est que si le loup devenait une attraction touristique majeure, alors sûr que les moutons iraient paître ailleurs !

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On pose les sacs en milieux d'après midi à la proche Ferme d'Ambel (C'est ici que l'on y déclare en novembre 1942, le premier maquis de France. Alors pour échapper au STO (Mais sachez en plus ici.).). Nous reviendrons y manger et y dormir, mais auparavant nous filons vite tenter notre chance auprès des cerfs. Deux affûts sont aménagés par le PNR et/ou le conseil général de la Drôme (Et oui nous sommes de retour dans la Drôme !). On va donc en profiter ... Et bien nous en a pris. Si nous apercevons déjà plusieurs biches sur la route, un cerf chaussé de beaux bois sort du bosquet, juste en dessous de l'affût ... Waouh ! Magnifique.

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On retourne contents jusqu'à la ferme d'Ambel sous les brames de messieurs les prétendants à la plus belle harde de biches ...

Excepté pour le Tubanet où deux sympathiques jeunes nous ont rejoint, nous nous apprêtons à une nouvelle nuit, seuls. Un "éco garde" passe cependant. Autour d'un thé la discussion s'élance sur les cerfs et dérive sur notre voyage ...

 

Ce matin, nous voici partis pour notre dernière journée sur le plateau. Sauf accident, nous dormirons ce soir à Combovin.

Le vent a repris. Passé le col de la Bataille nous descendons vite sous le couvert végétal.

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La forêt nous protège, nous couve puis nous enserre ! Le versant pour lequel on opte pour descendre sur La Vacherie est densément planté de buis ... C'est souvent accroupis que nous passons les bosquets. Mais un sentier se dégage et c'est bon nous mangerons bien à midi dans le champ du bas.

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La vacherie, le col du Limouche (Où, désolé Allégra la boutique de charcuterie est fermée.), le col de Gigors (Autour duquel on se voit déjà retapant telle ou telle ferme.) et nous voici descendant vers la vallée. La traversée du Vercors est un succès.

Ce soir, nous dormons sous la tente, au dessus de Combovin, dans un petit bois plein de Bolets ... de Satan ! On va éviter l'omelette.

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Combovin est rejoint en 20 minutes ce matin ... On coupe par un petit col, évitant Barcelone pour arriver plus directement à Montvendre. Les constructions récentes que nous traversons ont peu de charmes, pourtant la place de la mairie retient notre attention. On y achète du pain. Et bien qu'il ne soit que 11H on s'y installe pour manger.

Le poirier qui ombrage notre table nous régale généreusement de grosses poires ... Hum !

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Et puisque l'on a de l'avance, prenons le temps d'un café en terrasse. Le patron/boulanger projette également un grand voyage. On discute donc gaiement de nos aventures. Allégra me presse. Pas le temps de finir le mot croisé avec la table voisine ... Ah ! La bonne ambiance des petits villages ... Les gens ne sont pas des anonymes pour les autres. Et quand un couple de touristes arrive, et bien on lui demande d'où il vient ... On l'intégre ...

Non ce n'est pas de la curiosité mal placée. C'est de la relation sociale ! Ah ! Messieurs et mesdames les urbains, vous avez perdu bien du sens de la vie ... Retournez donc à vos écrans plats, ne gardant que votre appellation pour résidu de votre initiale urbanité !

C'est sur mon parcours cycliste de jeunesse que nous continuons la route. Beaumont est vite là. Mais le centre village est aujourd'hui déserté de toutes épiceries ... Une autochtone ne sait que nous indiquer la grande surface de l'entrée du village pour faire nos  dernières courses de la Caval.

Via "La truite du père Eugène", nous voici rapidement au parc de Lorient. On souhaite y passer notre dernière nuit. Demain nous dormons chez papa ... Mais le parc n'a pas vocation d'hébergement. Un premier tour du parc ne nous donne pas d'opportunité de planter la tente. Laissant Allégra avec les sacs, je pars à la recherche d'un endroit plus à l'écart, plus tranquille.

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Une fois trouvé satisfaction, je rejoins ma douce. Mais surprise ... Binou est là ! (Et 2 tornades.)

Binou, vous la connaissez fidèles du blog. C'est la copine d'Allégra qui nous avait rejoint en Malaisie, en juin 2011. Un petit apéro est arrivé avec elle. Mais surtout elle est venu nous chercher pour passer notre 1000ème nuit chez elle entre amis ... Nous qui nous lamentions d'avoir négliger ce cap de notre Caval.

Nous voici à Mureils, dans le nord de la Drôme, à faire la fête ... La 1000 ème sera digne ...

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Et le rêve continue ...

PS (Pour les Stat') : Cette rando, c'est :

- 17 jours de marches pour un parcours d'environ 290 km et environ 13 000 m de dénivelé.

(Dont environ 10 000 m pour les 9 premiers jours et relier Notre Dame de Bellecombe à la Combe Lancey. Et le plateau du Vercors, c'est plat !)

16 septembre 2012

Rando finale 1/2

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Ou la fin des vacances à Bay.

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Ce matin, les sacs sont de nouveau bouclés. Le collectif de départ partage avec nous à Notre Dame de la Gorge une dernière collation et c'est sous les flashes de ce public familial (Albert et Jean Marie, je ne vous oublie pas, mais vous intègre à la famille.) que nous nous engageons sur la voie romaine.

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Et oui ! Même en plein territoire Allobroges (Des gaulois "alpins" insoumis) les légions romaines tracèrent leur voie 5si le chemin n'a plus grand chose d'origine, on dit le pont d'époque.) . Les romains, bien que vainqueurs de ces antiques savoyards, ne surent cependant les soumettre et de part le pays du Mont Blanc, on compte encore aujourd'hui quelques bornes frontières (3 si je ne m'abuse.) qui attestent du partage territorial de l'époque ... (Mais sachez en plus ici ou, pour les Allobroges, !)

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Nous sommes contents de poursuivre notre Caval même si nous savons que c'en est là la dernière étape. Snif ! Mais la météo est belle, ce dont nous craignons après avoir vu la neige descendre jusqu'à moins de 2000 m.

On croise encore quelques randonneurs qui suivent le très fréquenté tour du Mont Blanc, mais ce soir nous serons seuls, une fois le col du Bonhomme franchi.

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Cette première nuit se fait en compagnie des moutons ... Pas très discrètes ces BÊÊEEEtes ! Mais nous dormons bien.

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Le vallon où nous avons planté la tente est joli. Un torrent de montagne, une cascade, des pâturages et le sifflement des marmottes suffisent à nous séduire. Alors ce matin on le descend gaiement, franchissant ici un pont de neige. D'autres randonneurs n'osent s'avancer sur ce passage à risque (Ils s'affairent à la construction d'un passage en pierre. Courage !). Mais on sort de la nuit, le neve n'est point encore réchauffé par un soleil qui ne l'a pas encore vu de la matinée. Puis je me rassure sur l'épaisseur du pont et en choisis une partie aval pour traverser. Et hop, sans bien d'hésitation j'avance. De l'autre rive c'est une Allégra hésitante que j'encourage.

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Peu de temps après, c'est en ne voyant pas poindre le nez du lac de Roselend que nous comprenons notre erreur. Ce beau val va décidément trop à l'ouest. Nous ne sommes pas sur la bonne voie ... Heureusement que c'est la seule portion de la randonnée que nous faisons sans carte !!! La dérive n'est toutefois pas si grande et à midi c'est bien devant la grande étendue bleue de la retenue artificielle de que nous déjeunons.

Si Allégra peine un peu dans ses chaussures neuves, les miennes bien fatiguées commencent à bailler et ce depuis la montée au col du Bonhomme où en butant contre un caillou, ma semelles a ouvert un large bec, laissant tomber sa croix ! Elles n'arriveront à Valence que par grands renforts de Super Glu.

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La route continue par un chemin de crêtes d'où l'on dérange marmottes, chamois et chevreuils ... La silhouette particulière de la Pierra Menta est juste là !

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Malgré le petit détours de ce matin nous ne sommes pas si loin de boucler l'étape prévue pour la journée. On dort au col des Génisses alors que nous avions prévu la nuit au Nant Beurre, seulement quelques kilomètres plus loin. Le froid et la fatigue nous poussent rapidement sous la tente ... On s'y endort vite.

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Ce matin on se lève avant le soleil et, froid aidant, on pousse jusqu'aux coteaux ensoleillés du Nant Beurre pour déjeuner. De là la descente s'engage jusqu'à Aigueblanche, proche de Moûtiers. De plus de 2400 m d'altitude, nous redescendons jusqu'à moins de 500 m ... Les genoux encaissent bien !

Après la pause casse-croûte et quelques courses, il nous faut remonter. Nous venons de franchir la vallée de la Tarentaise. C'est à 1545 m que nous mettons fin à cette journée.

Nous tendons la tente dans la clairière du refuge de Lachat. C'est notre première nuit en dessous des pâturages. Le bois abonde, le feu est donc joyeux ... L'occasion de chauffer dans la marmite providentielle quelques litres d'eau pour Allégra qui rêve d'une douche. Ah ! Les filles toujours besoin de se faire belles ! Alors que moi je m'attache au mythe de l'homme des bois.

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Puis la route continue ... On rejoint de nouveau les alpages. Et à midi nous franchissons le col de Riondet à 2392 m. On bascule avec celui ci sur les versants de Saint François Longchamp, au dessus du col de la Madeleine. On quitte alors les sentiers de montagne pour faire de la progression libre. Direction droit devant ...

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En fin de journée, Allégra se lasse de marcher. La progression à flanc de coteaux l'a fatigué. On s'arrête alors un peu avant le col du Chaussy.

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Ce n 'est que le matin suivant que nous regrettons notre manque de courage car le chalet des mélèzes est des plus charmants. Propre et calme on s'y serait bien vu passer la nuit dans le tas de foin qui jonche le plancher de l'étage. Dessous une simple salle commune avec un poële.

Ce cinquième jour de randonnée nous passons la vallée de la Maurienne. Alors de nouveau c'est descendre pour remonter. De 1500, on passe à 450 m pour, après l'approvisionnement à St Avre, remonter, raide, jusqu'au col du Cochemin, 1939, pour passer la nuit.

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Le col laisse peu de place propice à notre petite tente. De plus, aux pentes fortes on doit aussi ajouter un bon vent. Un petit replat, coincés entre 4 sapins, élargi à coup de piolet, fait finalement l'affaire.

Comme à l'accoutumé, c'est soupe, pâtes, fromage et au lit !

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Aujourd'hui, je commence à avoir des petites sensations de "chez moi". Car bientôt, nous serons sur le massif des Grandes Rousses. La station de l'Alpes d'Huez l'habite. C'était l'une de nos destinations favorites, lors de nos sorties de ski familiales. Mais également, ce massif a reçu quelques unes de mes visites lors de randos estivales, dont le tour des Grandes Rousses que j'avais concocté pour et avec mon ami Nicolas. En 2 jours nous avions fait 52 km autour du massif en passant par le pic de l'Etendard 3434 m. Mais bref !

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Aujourd'hui passé le col de la Croix de fer (Qui plus que le Col de la Madeleine nous renvoie au Tour de France, eu égard aux nombreux cyclistes internationaux qui soufflent ici, le temps d'une photo.) je reprendrai, un peu nostalgique, une portion de ce tour réalisé il y a presque 10 ans (Déjà).

A la vue du refuge du lac Bramant, on quitte une nouvelle fois les sentiers, pour suivre ma trace d'antan. On marche à flanc de coteaux, passant petits cols, effarouchant une hermine et quelques chamois et s'étonnant de ce groupe de 8 vautours fauves. Seraient ils là pour nous ? Mais ouf ! Si notre situation un moment un peu périlleuse nous y a fait penser, non, non, c'est bien une carcasse de mouton qui les a attirés.

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Le ciel menace. Alors bien que ce soit l'heure de la pause, on continue. Un gîte est annoncé non loin de là et si les coups de tonnerres sont bien annonciateurs d'un prompt orage, nous serons bien contents de pouvoir dormir à l'abri.

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20H, la nuit tombe et le refuge de la Fare est enfin là. Nous étions à deux doigts de sortir les frontales. On tire sur la porte (Pour l'ouvrir, et non comme pendant la seconde guerre mondiale où les Chasseurs bavarois vinrent à l'assaut de celui qui servait d'hôpital de campagne pour les résistants. Heureusement des maquisards protégeront la fuite de ses hôtes.) et bonheur elle s'ouvre.

Une impression de chaleur nous envahit. Non il n'est pas chauffé, mais nous voilà à disposition d'un abri confortable et soigné. Merci les gardiens (Les contacter par ici, ou par : aurelien.meignan@laposte.net si un séjour au refuge vous tente.). Tant c'est coquet, on en a presque la larme à l'oeil ... 

Alors qu'une pluie froide commence dehors, nous dressons la table. Ce soir on ne mangera pas dans nos popotes, mais avec assiettes et couverts. On commence par une soupe bien chaude dont Allégra s'occupe pendant que je soigne une nouvelle fois mes semelles.

La descente reprend au petit matin sous un ciel encore bien sombre. La pluie est notre compagne du jour. Pour la première depuis notre départ de Haute Savoie nous devons marcher sous la pluie. La descente nous donne un beau point de vue sur le col de Belledonne, que j'envisageai de franchir avant que la neige de cette nuit en blanchisse les pentes. Nous prenons donc direction du Pas de la Coche, plus au nord.

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Mais pour l'instant c'est un détours par Vaujany, afin de refaire les courses. A midi, on mange un couscous en conserve dans le hall de l'escalator public de la ville ... C'est bruyant mais il y fait chaud et sec, tout le contraire que de l'autre côté de la porte.

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L'après midi nous arrose encore un peu. Les nuages se dévoilent sur une neige bien basse ... La montagne sous la neige c'est bien plus beau, non ? Bien entendu avec le voile de nuages c'est aussi quelques degrès qui s'en vont. Mon instinct nous dirige vers une cabane EDF repérée ce matin sur la carte IGN. Nous y sommes presque quand nous arrivons devant un récent éboulement qui a coupé le sentier. La fatigue et la pluie nous rendent hésitants et c'est l'occasion de se servir d'une corde que j'aurai, sinon, portée inutilement.

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La cabane EDF est bien là, même si la retenue d'eau artificielle est, elle, complétement éventrée. La porte s'ouvre une nouvelle fois. Moins de coquetteries cette fois, pour cet intérieur spartiate, mais équipé d'un poële.

C'est l'occasion pour nous de débattre une nouvelle fois sur le confort de nos maisons ... Chauffage dans toutes les pièces, réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselles, prises électriques à foison, téléphone, la télévision, internet ... Et quoi encore pour demain ??? Alors que jadis, ailleurs (ou en Caval) avoir un poële, avoir juste de quoi s'extirper du froid ... Un luxe incroyable !

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Sixième jour de marche, nous basculons sur les versants grenoblois de Belledonne. Malgré un vent glaciale, le soleil revenu nous incite à la cueillette alors que nous déjeunons notre classique pain-saucisson-tomme, à côté de nombreux myrtilliers. Demain, un copain, Jean David et sa famille nous accueillent à la Combe Lancey. Notre récolte sera un excellent cadeau de remerciement.

Passé le col, s'étale alors l'énorme urbanisme de l'agglomération grenobloise. Le fond de vallée est couvert de petits blocs gris ... Mais gardons encore les yeux sur le chemin, histoire de naïvement se croire encore loin de tout ... Quelques champignons en perdront pieds et notamment ces deux beaux cèpes de Bordeaux.

La nuit la plus froide de la randonnée nous attend. La dalle de béton de la cabane du Pré Marcel nous décide à une nuit sous la tente. Mais bien que nous nous soyons installés dans un recoin de la clairière, la belle nuit étoilée pose sur nous une chape d'air glacé ... On s'est gelé dans nos duvets tassés de plus de 2 ans et demi de voyage ... Il est tant pour eux de prendre leur retraite.

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Heureusement au matin le soleil est là. Le programme de la journée est léger ... L'occasion de fouiller un peu les bois à la recherche quelques mycètes ... Les laccaires améthystes sont en tête du palmarès, mais quelques pieds de moutons et girolles égayeront une cueillette qui s'ajoute à nos deux cèpes de la veille.

Vers 18H, le grand sourire de Jean David nous accueille ... On pose nos sacs autour d'une bonne bière, pendant que nous profitons d'une bonne douche ... Ah ! Enfin !!!

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La traversée du bassin grenoblois, c'est un peu la grande pause de cette randonnée. 2 petits jours de marches, 3 nuits chez les amis ...

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Certes de chez Christel et Greg ce sera un peu la course le long des crêtes du Saint Eynard (Du col du Coq à la Bastille, sous l'oeil bienveillant de Chamechaude et de la Dent de Crolles.) afin d'arriver à l'heure chez Jeanine et Henri ... Mais quel plaisir de revoir ces amis qui imagent votre vie depuis 10 ou 15 ans (J'en profite pour faire un petit coup de pud à "JIDE". Son site ici, où vous pouvez voir et acheter quelques unes de ses oeuvres ...).

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Mais pour l'instant nous quittons la Combe Laval, sans pour autant ommettre de nous rendre à la "Maison Bergès" (Par là même, nous saluons la journée du patrimoine, bien que n'avions aucune idée que c'était ce week end !). Car cette insignifiante commune du Grésivaudan fît pourtant le prestige Grenoble par l'intermédiaire de Monsieur Aristide Bergés.

Fils d'un industriel, Aristide Bergès né en 1833 es unt homme brillant dans les études. Il mettra au point une turbine. Mais surtout devant compenser la faible force hydraulique du torrent de la Combe Lancey, il fera construire une conduite forcée depuis le lac du Crozet. Lac alpin gonflé artificiellement pour les besoins de Bergès. La "houille blanche" vient de naître ... Par analogie à la houille traditionnelle qui fait tourner les machines à vapeur de l'époque, la houille blanche désigne la force des chutes d'eau.

Popularisé par l'exposition universelle de 1889 de Paris, Bergès qui exploite des machines alors des machines de 1200 chevaux dans ses usines de papier, annonce un potentiel de 5 000 000 de chevaux dans les Alpes.

Mais en homme curieux des nouvelles technologies, il additionnera un générateur électrique à ses turbines. Résultat ... un formidable potentiel hydro-électrique, qui conduit Bergès à proposer l'électrification complète de Grenoble ... Nous sommes au début de la popularisations de cette formidable énergie. La France entière s'engagera dans cette production, car n'oublions pas qu'avant l'aire nucléaire, la France avait environ 30% de sa production électrique issue de l'hydroélectrique (Le reste provenant des centrales thermiques classiques.) ! Nous étions en 1970 ! Aujourd'hui, même si depuis lors, le potentiel hydroélectrique français a augmenté de 50%, il ne représente plus que 10% de la production ... Loin derrière une nouvelle houille, l'uranium !

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Mais ne nous attarderons point trop ... Il reste de la route avant d'arriver chez d'autres amis ...

Mais là, surprise, des amis d'Allégra nous reconnaissent marchant sur le bord de la route ... La journée va finalement se terminer comme elle a commencé, tranquillement !

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Et le rêve continue ...

PS : En écrivant cette article j'apprends que "Cularo", le nom gaulois de la ville, ne serait pas un dérivé de "acculé" comme je pensais jusque là, mais désignerait les courges. Oui, oui, le légume. Grenoble, loin du bassin technologique qu'il est aujourd'hui, ne devait alors n'être qu'un vaste champ de courges ...

Et saviez vous qu'avec 7,8 km de long le cours de la libération est la plus longue avenue rectiligne d'Europe ... (plus ici).

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5 septembre 2012

La rentrée

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Juste un mot pour vous dire que pour nous aussi c'est la rentrée !!!

Et oui, en cette semaine de rentrée scolaire, la Caval fait la sienne. Finies les vacances au pays du Mont Blanc. Demain, jeudi 6 septembre, nous reprenons les sacs à dos et quittons Bay pour conclure notre périple ...

Objectif Valence pour notre mille et unième nuit de voyage, le 24 septembre 2012 !

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Et le rêve continue ...

14 août 2012

Bay

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Bienvenue en France ...

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Bienvenue dans la Dranse !

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Juste un mot pour saluer notre retour en France.

Nous passons la Frontière à Saint Gingolph, suivant le lac Léman un moment avant de remonter la vallée de la Dranse pour faire notre première nuit quelques kilomètres au dessus de Thonons les Bains.

Un ultime bivouac avec bains dans la fraîche Dranse, avant de retrouver, chez notre ami Albert, un lit et une douche. Dormir sur un matelas est une chose que nous avons omise depuis 2 mois maintenant, date de notre débarquement à Brindisi, dans le sud de l'Italie. Mais cela ne nous manque pas trop.

Ce 14 août, c'est donc notre dernier jours de vélo. Nous arriverons à Bay ce soir, après environ 7000 km depuis notre premier coup de pédale. Oh ! En 5 mois, ça va ! Le rythme a été calme ...

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Quelle plaisir de revoir ces sommets qui ont fait mon cadre de vie pendant plus de 7 ans. En premier l'aiguille verte puis l'aiguille des Fiz ... Passant par les Gets puis Cluses, me voici étalant  mes souvenirs de rando à Allégra ... La rando à ski sur le Miage avec Dom et la bande, puis l'aiguille de Varan pour enfin voir se dévoiler tout le massif du Mont Blanc ...

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Bien sûr impossible de résister à l'envie d'emmener Allégra sur le sommet si familier de l'aiguille de Varan. Mais un petit coup de vertige me rappelle qu'il y a bien longtemps que je ne suis venu admirer le lointain Vercors d'ici ...

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C'est donc actuellement une grande pause chez Albert, retrouvant la famille, les copains de Haute Savoie et renouant doucement avec un pays, plein de râleries, qui ne semble pas voir la chance qu'il a, eu égard à un monde souffrant de milles maux !!! Heureusement la montagne et toujours aussi paisible ...

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C'est ici l'occasion de remercier Albert, bien sûr pour son accueil, mais également Jean Marie pour l'édition privée du blog et Daniel et la famille Jacquet pour le prêt des ordi' afin que je remette à jour un blog bien en retard ! (Depuis l'interlude 8 articles à consulter ...).

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Et le rêve continue ...

PS : Joyeux 87 ans pépé !

13 août 2012

France

P8130512P7310211 Bonjour

Premier et dernier pays de la Caval (Donc pas de trente et troisième pays, puisque la Guyane, où nous avons entamé notre périple, c'est aussi la France.)

Une superficie de 675 417 Km2 pour 66,0 millions d'habitants approximativement. (La France c'est : 543 965 Km2 pour 63,5 millions d'habitants si l'on ne considère que la métropole.) Note : Mayotte n'est pas compté.

Capitale : Paris avec 2,3 millions habitants (Paris "agglo" : 12,1 millions d'habitants)

Plus grande ville : idem

Président : François Hollande depuis mai 2012 - Partie Socialiste (PS)

Langue : Français

Monnaie : Euro

Fuseau horaire : UTC/GMT+1

En savoir plus chez : Wikipedia.org


Notre Caval en France métropolitaine c'est :

43 jours (Et plus ...) pour 580 km, dont :

- Auto : 190 km

- A vélo : 100 km

- A pied : 290 km

Pour un coût approximatif de 13 euro/jour.

On y aime :

- Les retrouvailles avec les amis, la famille ... La liberté de la marche dans les Alpes (Ici point d'obligation d'un guide pour quitter s'aventurer dans la montagne.); le Vercors ; le fromage ; ...

On y aime moins :

- Entendre tout le monde se plaindre "des temps" difficciles. Bon sang ouvrez les yeux, regardez le pays et beau, les gens sont gentils et la sécu vous protége. Alors prenez soin de tous cela et avant de dire que l'on a plus de sous, regardez encore autour de vous (Pour les myopes, attendez Noël, et l'oppulence sera alors vraiment de fait. Nos grands parents avaient vraiment peu. Leur enfants avaient alors comme cadeau une orange. Qu'offrez vous à vos enfants ?).

Petit Plus pour le voyageur :

- Le plus beau pays du monde ... Ok je plaisante. Mais un de mes employeurs, M. Chopard, disait :" Plus on voyage et plus on se rend compte de la chance de vivre en France.". Est ce vrai ? Faites le test ...


Merci

Au revoir ...

Aller au pays précèdent.

11 août 2012

Interlaken

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Et le retour en francophonie après un bref passage chez les germanophones ...

Ce soir, redescendus des hauts cols, nous poussons jusqu'à la ville. Ça nous rallonge un peu l'étape, mais nous ne serions attendre un jour de plus pour avaler une fondue savoyarde au fromage. Nous sommes le 10 août et même en Caval il faut bien marquer, fusse modestement un anniversaire. Alors pour mes 41 ans nous faisons un pause en ville. Après cette longue journée de vélo, c'est une pente à 13% qui nous conduit à Breinz. On s'y installe dans un camping surpeuplé, qui malgré une grande promiscuité arrive à maintenir une ambiance calme. Eu égard à nos 7 semaines en Italie, on peut vous dire qu'il n'y a qu'en Suisse que cela semble possible.

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Au bord du lac, un modeste restaurant avec une serveuse en tenue traditionnelle sera notre point de chute. La fondue tout aussi modeste (Certainement en sachet.) nous régale toutefois ... On est repu.

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Demain nous traverserons les beaux quartiers de Interlaken avant de s'engager dans la dernière étape de notre traversée de la Suisse.

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Une nouvelle nuit dans les champs (Quelle bonheur de pouvoir en Suisse faire nos nuits dans les pâtures ... Ici c'est un fait courant, qui ne choque personne, si bien sûr vous respectez des règles de bons sens de respect.) et nous voici passant la station de ski de Gstaad.

Passé le col, on s'engage alors dans un nouveau val. Sans s'en rendre compte nous voici devant panneaux et signalisations en français !!! Ça y est après environ 950 jours de Caval, nous voici de nouveau saluant les gens de grands "bonjour" ... Mais dans les magasins on se retourne toujours au son d'une discussion française, pensant : "Tiens des francophones !" (Oui attention pensons à nos amis belges, luxembourgeois ou suisses que nous avons pu rencontrer durant notre voyage. Je n'oublie pas nos amis africains, mais l'Afrique, avec son A privatif comme je m'amuse parfois à le souligner n'a pas encore bien investit le tourisme mondial.) ...

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L'excellent réseau de pistes cyclables nous conduit tranquillement au lac de col de Mosses. Ce sera notre dernière nuit en Suisse, car demain au détours d'une épingle de montagne nous serons surpris par une vaste étendue d'eau ... Le lac Léman est là !

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La silhouette montagneuse, juste là, c'est donc la France !

On s'asseoit, l'émotion nous gagne.

Non, nous ne pleurons pas, mais je crois qu'il m'en aurait fallut de peu pour qu'une larme glisse sur ma joue.

Le Chili ... Pourquoi lui ? me revient en mémoire ...

Cela fait 2 ans et demi que nous y étions.

La cordillère des Andes, les eaux des Caraïbes, les déserts de basses Californie, la Californie, Hawaï, les retrouvailles avec la jungle en Malaisie, Angkor, le Népal, le capharnaüm indien et nos vélos ... Que de chemin pour retrouver une France que l'on languit et qui nous inquiète également ?

Que sera notre retour ? Nous le verrons bien ... Mais pour l'instant :

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Le rêve continue ...

10 août 2012

Ticino

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Ou notre retour dans l'arc alpin.

Certes avec la région des grands lacs italiens, nous avions déjà mis un pied dans ces chères montagnes, mais c'est ici en Suisse que nous avons vraiment l'impression d'avancer dans les Alpes (Certes les 150 km en voiture sont bien la cause de ce ressenti, car si nous avions dû franchir le col de Breno à vélo, je ne dirai peut être pas ceci.).

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Lugano et son lac sont notre porte d'entrée en la communauté helvétique. Et si la langue est toujours italienne, les changement induits par cette nouvelle frontière sont flagrants. Il y a ici une ambiance "suisse".

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Les rues sont ceintes d'établissements bancaires et de magasins de luxes ; les watures respectent les vélos et le lac à un jet !

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[ La ligne verte : Cela fait bien longtemps que je ne vous ai pas parlé de nos tracas cyclistes. Car il ne faut pas croire que nous allions mettre une brusque fin à ceux ci. Maintenant que j'en connais un rayon sur la réparation de nos casses. Nous attendons d'avoir plusieurs rayons rompus avant de passer par les stands. Ainsi c'est avec 4 rayons chacun de cassés que nous faisons halte chez un professionnel du vélo. Il est vrai que nous avons attendu Bellinzona, en Suisse, car ce matin, en Italie, il n'était pas possible à ce mÔssieur de nous changer les rayons défectueux ! Il n'avait pas le temps. En revanche, il avait une demi heure pour nous vendre des roues complètes. Et pourquoi pas un vélo ? Comme ça en 5 minutes il aurait pu avoir son chèque !!! Bref !

C'était peut être notre destin d'arriver chez ce gentil suisse. Il nous change donc 9 rayons (Allégra ne supportant que j'ai plus de rayons cassés aujourd'hui en cassera 1 sur la route puis 1 au magasin même.) et nous renseigne au mieux sur l'itinéraire que nous pensons suivre.

Au passage il me décerne le prix de sa carrière,( débutée en 1974 dans le magasin de son grand père qui aura en 2013, 100 ans ! Par avance Bon Anniversaire.) pour la meilleure réparation de rayons. Il ne tarit pas d'éloge et veut faire une photo ... On sourit. Je me sens fier !

Question casse, en revanche nous baissons les bras devant la double, triple fracture de notre arceaux de tente. Celle ci terminera la Caval en mode "canadienne".]

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Aujourd'hui jour béni du 9 août 2012, nous atteignons un nouveau sommet de notre Caval : Le passage du col de Novena ou Nufenenpass suivant si vous venez de côté germano ou italianophone. C'est en à croire ce monsieur le plus haut col (routier, il va de soit.) de Suisse.

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2478 m ! Et depuis Lugano, le passage du Val Bedretto nous coûte bel et bien ces 2400 m de dénivelé.

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Mais que la montagne est belle ...

Alors que nous traversons un petit pont nous marquons un petite halte pour saluer une vieille connaissance.

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Ce cours d'eau, c'est le Rhône ! D'ici peu nous verrons son glacier qui est bien installé au sein de 2 sommets, le Dammastock (3630 m) et le Galenstock (3586 m).

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Ah la la ! Un coup de plaisance et nous serions vite à Valence. Mais une troisième journée à 1200 m de dénivelé nous attend pour franchir aujourd'hui ...

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... le Grimselpass (2165 m.).

Un signe de plus qui nous annonce la proche fin de notre voyage. La France sera bientôt là, et en prélude la mise au garage des vélos dans ma Haute Savoie d'adoption ...

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Et le rêve continue ... Encore un peu ...

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