Quebrada de Humahuaca

Suite à Mendoza ... Bus pour San Juan où nous ne passons qu'une nuit au Camping Don Bosco ... Le seul camping éternellement à 4 Km. Rire ! Oui à l'info touristique, on nous l'indique à 3 km ... Puis en route redemandant notre chemin, on nous dira 4, puis une bonne demi heure de marche plus tard, encore 4 ... Bref en demandant 4 ou 5 fois on a l'impression d'avoir toujours cette réponse. Au final c'était à 6 km.
Bref, si on est venu là c'était pour y voir la vallée de la lune, dont nous n'avons pas réussi à avoir d'info à Mendoza ( Au fait Mendoza ... Ça ne vous rappelle rien ? Moi à chaque fois je pense au Mendoza du dessin animé des "Cités d'or", vous savez le gars qui accompagne Esteban ... Ah ! ceux de ma génération s'en souviennent forcément.). En tout cas celles que nous avons à San Juan ne nous incitent pas à y aller ...

Donc, après un café (Pas des moins copieux ... Un café bien sûr, mais accompagné d'un verre d'eau gazeuse, d'un verre de jus d'orange, de pop corn et de petits sablés ... Wouah ! ), nous reprenons le bus pour Salta la grosse ville du nord de l'Argentine. Un bus de nuit qui nous dépose au petit matin dans cette ville grouillante qui nous inspire moyennement confiance. Et après avoir demandé si le quartier était sûr nous filons vers le camping municipal ... Seulement à 200 m de celui ci, un pont, avec des gars louches qui nous disent qu'il faut aller dans une autre rue ... Bizarre bizarre ... Ils oublient que ce n'est pas à un archi. qu'on apprend à lire un plan ... Donc ne le sentant pas on fait demi tour. L'un d'eux voyant notre renoncement nous suivra quelques mètres pour tenter de m'arracher l'appareil photo qui, bien nous en appris, était solidement attaché à moi ...
Résultat retour à la gare routière pour prendre le bus jusqu'à Purmamarca via Jujuy, la capitale de région. La nonchalance de l'Argentine que nous avions retrouvé à Mendoza, à l'instar de Buenos Aires est bien finie ... Cette pauvre région nord, nous rappelle violemment que nous entrons dans les pays pauvres de l'Amérique du Sud (Bolivie, Pérou, Equateur et Colombie.) où il va falloir être bien vigilants à nos affaires ...

Donc Purmamarca ... Purmamarca c'est l'entrée de la quebrada de Humahuaca, une vallée inscrite au patrimoine mondiale de l'Humanité par l'Unesco. C'est vous dire si c'est joli ! C'est un entremêlement de couleurs sur les flans des collines, clairsemées de cactus qui bordent de pittoresques villages où l'adobe est le matériau de construction traditionnel ... ( Désolés Raquel, jusqu'au dernier moment nous avons hésité d'aller à San Pedro de Atacama, mais cette vallée est plus directe pour nous pour rejoindre Tupiza, notre première escale en Bolivie ... Faut dire aussi qu'une prof de français argentine, était toute enthousiaste à nous conseiller ces villages.).

L'Adobe, un matériau écologique ...

Ce sont des briques de terre crue, contrairement à la brique en terre cuite que nous connaissons plus.

Purmamarca ...

C'est un village typique de la construction en adobes, calée contre une belle colline marbrée de rouges et d'ocres. Un bel endroit où l'on se sent bien ... Surtout accompagné d'une bonne mousse, rojo (rouge) comme le paysage.

Ensuite, c'est le sac sur le dos que nous joindrons Tilcara ( 25 km plus loin.) via Maïmara un petit village où nous ferons une simple halte casse-croûte, mais où l'achat d'un queso de cabra (Fromage de chèvres, qui semble inconnu aux régions sud où notre caval nous a conduit.) se transforme en une sympathique rencontre avec un fan de l'équipe de France ... A l'instar d'autres voyages, je m'attendais à des Zidane Zidane ... Mais ce fût Platini !  Comme il nous l'a dit, nous avons maintenant un ami à Maïmara !

Tilcara est un village chargé d'histoire, qui nous retiendra finalement 3 jours. Différentes ethnies autochtones vivaient ici depuis toujours (Premières traces humaines remontent à 10 000 ans.), puis les espagnols après les incas, viendront les soumettre.

Mais la route du Pérou fût farouchement gardée, notamment par les Tilcaras (Qui ont donné leur nom au village, comme plus loin dans le texte, les Purmamarcas et les Humahuacas.) et se ne fût, apparemment pas facile aux espagnols de les déloger de leur Pucara (Fort défensif). Les habitants du village ont, encore aujourd'hui, la mémoire que le pucara, en actuelle fouille et restauration, est leur village d'origine.

Tilcara est aussi l'occasion d'une belle balade sur la montagne voisine ... Sans nous perdre, nous ne trouverons pas le passage souhaité afin de rejoindre le lit du rio qui devait nous ramener au village ... On ne regrette rien, car un couple de condor viendra nous saluer pendant la pause casse-croûte.

C'est sur la route de Humahuaca que nous passerons le Tropique du Capricorne ! Ça y est, c'en est fini du grand sud ... Notre Caval passe une nouvelle étape.

Humahuaca est le dernier village où nous nous poserons dans cette quebrada (Mot qui semble vouloir dire "ravine", peut être comme celles qui ont mis en valeur toutes ces couleurs en érodant les collines.). Nous aurons bien tenté de rejoindre aussi Humahuaca à pied, mais le camping indiqué à 32 km de Tilcara semble n'être qu'un mirage ... Un peu tard pour pousser encore 10 km jusqu'à Humahuaca à pied (et déjà les mollets bien éreintés), c'est un bus qui nous y conduira ... Encore un beau village niché dans de magnifiques paysages, nous nous y poserons 3 jours également, histoire de siroter quelques bonnes bières bien fraîches, notamment avec un sympathique couple de français qui ont pour objectif l'ensemble de la remontée du continent américain dans leur camping-car. 1 an et demi pour eux, pour voir grandir leur bébé au cours de ce voyage ... Encore toutes nos salutations à eux ... Et peut être à bientôt, car nos route semblent parallèles encore un bon bout de temps.

Mais il est temps de repartir, et en ce 28 avril ( Joyeux anniversaire Jo et Fred.) nous voici avec un nouveau tampon sur le passeport ... Celui de la Bolivie !

Ah ! Un petit point en ce changement de pays et à un peu plus de 10% de notre Caval ... L'état du matos ! Ben on vient de vivre une petite série noire qui voit la fin de nos deux frontales ; Un état peu enchantant de nos chaussures (Certes on marche pas mal, mais quand la croûte cède avant la semelle, j'appelle cela de la mauvaise qualité.) ; La mort de notre seconde batterie de l'appareil photo ( C'est sûr je n'achète plus que de la marque ... Pour la second fois la "bonne" marque de substitution DLH me lache ! Grr... ). Sinon, auparavant Allégra a perdu une polaire et un gant, percé son tapis de sol gonflable (Mauvaise qualité Quechua, car, si si elle en a bien pris soin ! ) et le mien est à plat depuis le début ( Il n'a pas supporté d'être à la cave alors que je me promenais en Guyane.) ... et nous avons cassé l'un des arceaux de la tente (Heureusement le petit tube de secours prévu à cet effet est tout à fait efficace !) ... Et c'est tout, enfin je crois ...

Et le rêve continue ...

Comments

[zaza]

les photos sont vraiment très belles!