La ville de Singapour

Quelle audace !

Ici les constructions étonnent et ravissent ... La modernité est de rigueur ! Tant mieux, car n'est ce pas pour cela que l'on se rend à Singapour ...

Avec le shopping certes ! Mais de ce point de vue, nous on reste plus badauds que consommateurs. Pourtant, alors qu'il est déjà 22H nous déambulons dans un des nombreux "malls" (Centre commerciaux) de la ville. Puis nous traînons encore sur les quais de la rivière Singapour alors que 23H sonne, s'étonnant des magasins encore ouverts et se laissant surprendre par un spectacle son et lumière sur la petite baie ...

Ah ! La lumière ... Ici c'est de nuit qu'il est certainement le meilleur moment de découvrir Singapour. La fraîcheur étant un atout supplémentaire, bien que quelques fois il nous semble que même les rues sont climatisées tant les grands buildings débordent de climatisation.

De jour, la ville est aussi plaisante ... Toujours étonnante d'architecture !

Avec un théâtre en forme de Durian ...

 Pourtant, sans peine le fruit roi ... des mal aimés !!!

La visite de l'hôtel Raffles est un incontournable. Hôtel mythique au style colonial anglais où de nombreuses stars ont fait escale. La descente de Orchad Street, le "Champ élysée" local est aussi étonnante. Il y semble que les grands noms français dominent ! Nous ne comptons plus les vitrines Louis Vuitton. Et les Chanel, L'Oréal Paris et qui sais je encore, sont aux premières places.

Le quartier indien aussi semble avoir un peu perdu de sa simplicité, bien que les couleurs explosent ici naïvement, sans la précision d'un metteur en scène de prestige.

Le luxe s'étalle à tous les coins de rue ... Et si ceci n'est pas notre tasse de thé, cela reste une belle parenthèse d'autant qu'à 2 jours près j'aurais pu naïvement me laisser croire que les feux d'artifices étaient là pour honorer ma quarantaine rugissante. Car le 9 août, ce plus petit pays d'Asie fêtait aussi son anniversaire.

46 ans d'indépendance ! Après avoir quitté une couronne britannique qui l'a faite prospérer, bien que l'ayant tout bonnement refusée comme cadeau de la part du Radjah de Malacca. Ils l'estimaient mal située d'un point de vu commercial, donc sans intérêt. Pourtant c'est avec leurs économies que les anglais retournent voir le Radjah pour cette fois acheter cette terre ... Le marché aux épices bat son plein en Europe. Quelques siècles plus tôt, c'étaient les portugais qui la négligent, la trouvant eux difficile à défendre, alors les première routes aux épices se traçaient, face à d'éventuelles attaques hollandaises, les concurrents de l'époque. Et si ils la canonnèrent c'est parce qu'ils y voyaient s'y réinstaller le centre du pouvoir de Malacca, ville entrée de force dans leur giron.

Bref Singapour a des débuts difficiles. Elle intéresse peu même si l'on trouve traces du lieu dans des registres chinois des le 4 ème siècle. Au fait Singapour ce disait Singa Pura en Malais ... La ville du lion. Un homme y aurait cet improbable animal ici ...

Mais enfin le commerce démarre, notamment avec celui du caoutchouc, l'hévéa y étant planté . En 1942/45 les japonais l'envahissent, mais Singapour redevient vite britannique ... Pour un temps seulement car des accords sont trouvés avec le Parti d'Action Populaire, et la couronne s'en va en 1959. Peut être se sentant trop petit ou parce que historiquement liée à la Malaisie, Singapour s'y rattache, mais cela ne dure pas et le 9 août 1965 les voici indépendants (Le Brunei et Singapour étant les deux région malaisiennes à ne pas faire aujourd'hui parti de la Malaisie. Au passage sachez que la valeur de la monnaie de ces deux petits états et la même.).

Donc les feux d'articifes n'ont pas été pour moi, puisque pas à l'heure du rendez vous, pourtant ce séjour à Singapour restera pourtant en ma mémoire comme une prolongation à la fête de mes 40 ans ...

Nous notre lixe, c'est de tomber sur un Carrefour, alors que nous recherchons un distributeur HSBC ! Même peu fan de ces grands distributeurs, pour cause de ruine du sympathique petit commerce, c'est le sourire jusqu'aux oreilles que nous y entrons. Oh ! Les mêmes produits que chez nous ... Et là ! le rayon frais, garnis de yaourts et de fromages ... Viens viens ! Regarde là encore, la belle croûte de ces pains ! ... Le bonheur est à son comble ...

Alors nous craquons, nous offrant un pique nique, pains de campagne garni d'un Saint Félicien, double crème je vous prie, que nous dégustons sur la pelouse de la grande roue panoramique de la ville ! Dommage mais le Saint Amour (Digne du 9 août, car jour dédie à ce saint, amour, et dont l'élaboration se fait dans le 71 ... rappelant ainsi mon année de naissance.) fût refusé par la raison de ma chérie.

Une ville où je ne pensais pas revenir, puisqu'ayant eu la chance de la visiter une première fois en 2004 et n'y ayant pas trouvé plus d'attrait que ça (Etait ce le contraste avec l'éblouissant Bunaken indonésien ???) ... Pourtant ce second séjour est réussi, redonnant un coup d'éclat au pâle Singapour de mon souvenir ... Est ce la politique de la ville qui c'est égayée ? Les nouvelles constructions ... Ou nos sorties nocturnes nous ont elles dévoilé une autre facette de cette ville, qui me parait être maintenant incontournable à toutes bonnes visites ...  Peut être aussi, parce que les bâtiments ne semblent pas être les seuls à se révéler sous ces feux artificiels ... N'est ce pas mesdemoiselles ! Et oui Laurent, Tokyo semble ici détrônée par l'élégance singapourienne ...

Et le rêve continue ...