Iznik
Et la mer de Marmara ...
Les deux passeports en poche nous voici continuant notre route le long de la mer de Marmara. La mer de Marmara c'est cette vaste étendue qui sépare le détroit du Bosphore (Istanbul) et celui des Dardanelles (Çanakkale). 11 500 km2 d'eau salée qui lient la Méditerranée à la mer Noire et couvrent les frictions de la faille géologiqıe Euro-asiatique ...
On y fait quelques pauses sympathiques comme ici, proche d'Erdek, dans une gentille pension familiale (Un gentil papy jardinier faussement tyrannisé par sa forte fille ...) ou là, au parc des oiseaux où la directrice nous offre gracieusement le gîte et l'encas ! ... Toujours aussi formidables ces turcs. Et sous un ciel de pélicans les paysages nous réjouissent aussi !
Encore un bivouac, cette fois dans une oliveraie (J'y remplis ma gourde d'olive. Ajouté d'une bonne dose de sel on verra si elles deviennent mangeables dans un mois et demi !), et nous voici touchant Iznik.
Ville lacustre où le bon vivre vous prend rapidement. Pourtant l'histoire de cette ville ne fût pas des moins tourmentée. Fondée par un général d'Alexandre Le Grand, la ville accueille deux conciles, dont celui qui refuse de donner une position dominante à Dieu sur son fils Jésus ! Puis les turcs, alors Seldjouk (Jeunes immigrants des lointains Mongols.) la prirent et la firent capitale déclenchant la première croisade ... Elle soutint un siège. Puis l'histoire avance et la capitale de l'empire de Nicée (Ancien nom de Iznik (Niceae)) décroît au profit de Constantinople qui est également tombée aux mains des Byzantins ... Le tour à tour chrétien/musulman de cette grande ville jusqu'à ce que les ottomans instaurent Istanbul, la musulmane Constantinople et Iznik, la musulmane Nicée ... Cela explique les nombreux vestiges et les remparts, qui ont gardés de beaux restes.
Egalement à l'instar d'Istanbul sans en avoir toutefois la renommé et la majesté, nous visitons ici une Sainte Sophie, qui affublée d'un minaret et de tapis orientés vers la Mecque en a perdue sa foie chrétienne mais quelques pieuses peintures subsistent.
La ville s'enorgueilli aussi d'une jadis renommée internationale en matière de faience ... (Plus sur la ville ici !)
Mais aujourd'hui les oliveraies ont bien conquit les terres et ce sont les grèbes huppées qui semblent régner sur le lac même si quelques aventuriers s'y osent en ce frais printemps ...
Pour mettre en exergue nos péripéties cyclistes voici une nouvelle rubrique qui vous permettra de faire l'impasse plus aisement sur ces narrations "sportives" ... Donc voici "La page jaune" malheureusement de couleur verte pour des question de lisibilité !
[la page jaune : Il faut noter que depuis Çanakkale les nuages, qui nous suivaient, nous rattrapent et nous offrent nos premières heures de pédalage sous la pluie. La journée entre le "Kuş cenneti" (Réserve d'oiseaux) et Zeytinbağı est la plus arrosée. Nous faisons de fréquentes haltes dans les stations services, testant de l'hospitalité de chacune. Ici un çay et là, carrement, un casse croûte. Des oeufs tomates, du pain et du Çay bien sûr pour nous faire passer une ou deux heures, le temps que le ciel s'éclaircisse ! La petite sieste en prime et au revoir charitables gens ...
Notre route le long de la mer de Marmara voit le retour des creuvaisons et notre première chute de vélo ! Le soleil revenu une envie d'embrasser ma Doudou me vient ... Malheureusement manque d'habilité oublige nous voici perdant le contrôle de nos engins alors que mes lévres n'ont même pas effleurées la joue d'Allégra. Résultat, nous voici tombant amoureux ... C'est le genou crouteux, un klaxon félé, le guidon désaxé et une pédale tordue que nous nous relevons de cette chute enlassés. Mais tout va bien ...]
Et le rêve continue ...