Nord Sarawak
De nouveau en Malaisie, mais cette fois dans la région de Sarawak.
C'est par la ville de Miri que nous y entrons, passant aisément une frontière sans problème, celle du Brunei.
Si le Brunei est riche du pétrole, la Malaisie en compte aussi ses exploitations. Si aujourd'hui la grande majorité est "off-shore", c'est à dire par plate-forme marine, tout comme son voisin, Miri fût le site du premier puit pétrolier du pays, en 1910. Auparavant un, étonnament, anglais, Claude Champion de Crespigny (Il n'aurait pas des origines française lui ?) signale en 1882, la présence de pétrole au rajah Sir charles Brooke (Bon après un Crespigny anglais, voici un rajah blanc !?! Bon n'oublions pas que les anglais ont colonisé la place. Sir charles Brooke est d'ailleurs le second rajah blanc de Sarawak, son oncle James Brooke étant le premier.). Seulement aucune exploitation n'est entreprise. En cette fin du XIXème siècle, la demande en ce combustible n'est pas assez forte ...
[ L'echo logique : Et oui en à peine plus d'un siècle nous en sommes à parler du "pic de production" de cette énergie, c'est à dire que nous voyons arriver le moment où la production va désormais décroître !!! (Voyez en plus ici.) Waouh ! Vous rendez vous compte !!!
Pas étonnant que l'on parle de réchauffement climatique avec tout ce carbone libéré dans l'atmosphère. Petit retour en arrière pour bien comprendre. Il y a des millions d'années la terre était bien chaude, l'atmosphère saturée de carbone ... Hum ! les plantes adoraient. Et sous cette atmosphère à large effet de serre elles croisaient grandement ... En poussant elles ont concentré la grande majorité de ce carbone, celui ci servant de "brique" à leur croissance. A leur mort, elles se sont lentement décomposées, se sédimentant sous la mer avec d'autres micro organismes, eux aussi riches en carbones comme de petits coquillages qui utilisaient le carbone non pas pour faire leurs troncs mais leurs coquilles ou leurs carapaces. Après le temps nécessaires tout ce carbone est donc devenu pétrole (Et autres hydrocarbures). Pétrole que nous extrayons pour le brûler dans nos usines et nos moteurs, le rendant à l'atmosphère ...
Et aujourd'hui on s'étonne de retrouver un "effet de serre" !?! Je vous laisse à vos conclusions ... En tout cas si c'est dommage pour nous qui allons devoir subir un tas de changements ... Merci pour les plantes messieurs les industriels ... Mais verrons nous ces nouvelles fleurs ?
Au fait, pourquoi est ce par 4 que le protocole de Kyoto, nous demande de diviser nos rejets de CO2 dans l'atmosphère ?
Et bien les experts estiment que l'ocean "recycle" environ 20 milliards de tonnes de CO2 par an (Ce qui est largement en dessus de la photosynthèse de nos plantes. Et nous, petits humains, en produisons 23 milliards. Soit 3 de trop, c'est à dire 3 qui s'accumulent chaque année autour de notre planète. Ces 3 milliards de tonnes divisés par 6 milliards d'etres humains, égale 500 000 tonnes ... Et rapporté au nombre d'habitants, la France en produit justement 4 fois plus ! Tout simplement (Comme dirait Karine.) ... Au passage sachez que si les USA approuvaient le protocole, c'est par 10 qu'ils devraient réduire leur émissions, puisqu'ils produisent environ 5 000 000 de tonnes par habitants !]
Donc, ce n'est qu'en 1910 que Miri extrait sa première goutte de pétrole (De Petro Oil soit "huile de roche".). Le site a produit jusqu'en 1973 et aujourd'hui "The grand old lady" a laissé place à un musée ... Simple et intéressant c'est un bon point de passage pour en connaître un peu sur la question de cette ressource en Malaisie ... (Un lien ici.)
Mais Miri ne nous retient pas plus et nous voici au parc national de Niah. L'un des plus petits parcs de Malaisie. Il a été créé pour protéger le massif rocheux de Niah qui abrite des vestiges, archéologiques mais aussi ceux de martinets ... Je vous en ai touché deux mots dans l'article sur Labuan (A revoir ici.).
La grotte de Niah abritait vers 1930, aux alentours de 1,7 millions de martinets ... Trop beau pour que les ramasseurs de nids d'hirondelles ne viennent pas profiter de cette aubaine. Aujourd'hui ? A peine 200 000 martinets volent encore par ici ... Soit à peine 10% !!!
[ L'echo logique : Je ne veux pas encore m'énerver mais 90% des individus ont ici été décimés. Pourquoi ? Pour 170 000 kg de nid à 30 euro le kilo comestible. Si le rapport est toujours valable aujoud'hui les ramasseurs (Toujours autorisés mais sous réglementation.) ramassent autour de 2000 kg !
Encore une preuve évidente de la cupidité de l'homme. De son aveuglement car ici c'en est bien la preuve car il pourrait toujours y avoir 1,7 millions de martinets ici, car un nid ne sert que pour 4 mois, le temps que petit prenne son envol. Ensuite, les martinets sont peut être même contents que l'homme vienne lui nettoyer la place pour la saison suivante ... Avec juste 4 mois de patience l'économie du nid d'hirondelle serait encore florissante, l'espèce en bonne santé et mieux encore le guano de martinet toujours exploité alors qu'aujourd'hui il n'en est plus le cas faute de quantité "rentable" ...
C'est pas une preuve de bêtise ça ?
Alors messieurs les pêcheurs bretons (Par exemple), les "vieux" ne vous disent ils pas déjà que, gamins ils pêchaient beaucoup ici que la mer est maintenant stérile !
Et par exemple continuez à penser que les quotas européens ne sont qu'une bêtise de bureaucrates et mieux demandez des subventions pour votre gasoil et aller pêcher encore plus loin ...]
Sinon, hormis l'escroquerie du passeur, pour traverser la rivière (1 ringgit pour faire 20 m, alors qu'en taxi ce même ringgit vous fait faire 1km et même 10 en bus !), le parc est agréable surtout si la pluie vous laisse tranquillement dormir en hamac, profitant au mieux des bruits de la vie nocturne au lieu de celui de la double rupture d'un arceau de la tente ! Claclac !!!
Les rencontres nombreuses et plutôt sympathique, même si un serpent bloque Allégra sur sa passerelle ... Ha bon ! doit s'étonner Binou ...
Nous y faisons aussi l'ascension d'un pinacle, 200 m de haut environ. Quasiment tout par des échelles ... La grimpette est rude ...
Mais la vue sur la forêt et le village de Niah, superbe !
Une dernière halte à Sibu, sous l'emblème du cygne.
Une ville qui retarde notre arrivée à Kuching, par sa gastronomie ! Merci la communauté chinoise qui autorise ici la cuisine du porc, l'élaboration de multiples gâteaux et autres desserts ... et merci à cette belle et fertile région qui gave les marchés de divers fruits ... des noms inconnus bien sûr, mais aussi c'est l'occasion de goûter au "king fruit", le durian ! Un gros fruit à la carapace armée de mille pics mais au coeur si suave et ... puant ! Oui si le fruit est considéré comme roi, car délicieux, il n'en est pas moins nauséabond !
Et question délice, c'est bien là une question de goût !
Et le rêve continue ...
PS : Merci Johan et Sofia pour vos photos du Sepilok, au sujet de ma rencontre du troisième type ... Voir enfin l'article complet ici.