Bhaktapur
Au final d'une balade dans la vallée de Katmandou ...
Comme je vous l'ai dit dans un article précèdent la capitale népalaise se situe dans une grande cuvette (Un peu à l'instar de Grenoble ... Bel environnement montagneux et belle nappe polluée ...). Et le délai que nécessite les formalités de demande de visa pour l'Inde, nous donne l'occasion d'une semaine de visite pédestre dans la campagne avoisinante avec comme objectif la ville de Bhaktapur, patrimoine mondial de l'humanité selon le classement de l'Unesco.
Le bus nous laisse à Sankhu, où Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, nous souhaite une bonne route ...
C'est parti donc pour environ 100 bornes. Allégra nous a concocté un beau parcours (Si si je ne me moque pas ...). Pourtant les 2 premières villes étapes nous laissent un peu pantois. La première, Nagarkot, que le "routard" (Guide que j'ai peine à citer tant il nous déçoit. Si si, même Allégra fait aujourd'hui le deuil de son guide fétiche.) qualifie de "sans intérêt" mais avec une excellente vue sur la chaîne du Langtang et de l'Everest. Et (cette fois) ils ont raison. Dommage que la brume voile les lointains sommets, dont ... l'Everest bien sûr !
Il serait à droite de la photo, mais ne regrettez rien, nous ne l'avons pas vu non plus et cela aurait été juste un point sur l'image. Notre seule occasion de voir le sommet du monde évanoui (Et je dis bien "sommet" et non "plus haute montagne", ce qui serait faux car ce record discret appartient à un volcan, dont je ne retrouve pas le nom, désolé, mais qui malheureusement pour sa popularité, a les pieds sous le niveau de la mer.) Mais la rando continue. Et heureusement elle ne nous réserve pas que des "villages hôtels" ... Terme tristement significatif de ce que va également le cas pour notre seconde ville étape.
Les paysages ruraux sont beaux et les gens que nous y croisons tout autant (Avec pour ma part une prédilection pour les demoiselles, évidement, que je trouve des plus charmantes ... Peut être les plus belles que nous ayons pu croiser durant notre Caval. Serait ce leur simplicité ?)
Courrier international qui nous accompagne cette fois pour occuper entre autres les fins d'après midi (Leçon du Langtang où après 7H de marche débutée aux aurores nous laisse las vers 15H00 seulement au refuge. Bien le temps donc de lire et de s'informer de l'actualite politique mondiale.), nous apprend que le mouvement des occupants de Wall street (Avec un tel nom, comment ne pas soupçonner que nous y allions droit dedans ... le mur !?!), prend de l'ampleur.
On s'interroge alors avec ce témoignage d'une cette journaliste américaine alors que nous traversons l'un des pays les plus pauvres du monde :"(...) avec 30 000 USD par an, je n'arrive pas à joindre les deux bouts. Et encore j'ai de la chance car j'habite chez mes parents (...)" puis elle signe comme le demande la charte du site "we are the 99 percent", "Je suis les 99 %".
Qu'elle n'oublie pas cette demoiselle qu'elle est aussi les 10 %. Les 10 % les plus riches du monde (Amérique du nord, Europe, Corée du sud et Japon (Plus quelques oubliés) forment plus des 10 % de la population mondiale. Et avec 60 000 euro de patrimoine vous faites parti des 10 % les plus riches du monde.). Ici avec rien ou presque, les népalais arborent un large sourire qui semble dire : "La vie est belle car aujourd'hui encore je ne suis pas malade et je mange à ma faim.". Alors non mais des fois, c'est quoi ces gens qui ne savent pas la chance qu'ils ont. Certes la vie est chère aux USA, mais avec 2000 euro par mois environ et pas de loyer, je voudrais savoir quel train de vie elle mène pour ne pas "joindre les deux bout.", certes elle précise avoir un prêt étudiant à rembourser et avoir une voiture. (Rappel : Hors logement, nous avons "Cavalé" pour 45 euro/jour à deux en Californie. Ce qui revient à un coût mensuel de 1350 euro/mois.).
On apprend aussi que les Grecs retournent à la terre, et que chez nous les animaleries vendent de plus en plus de poules ... Le bonheur est il dans le pré ou deviendrai-je communiste ? En tout cas certainement pas dans un monde matérialiste ... Allez j'arrête sinon je vais encore creuser ma ride du râleur (Déjà bien marquée selon Allégra ... Rire.) !
Alors soyez sûr que l'argent ne fait pas le bonheur, et ne rajoutez pas "Mais il y contribue", cela serait preuve que vous n'avez rien compris.
Tiens, là sur le chemin un taxi dans la panade ... Seul, il a effectivement bien du mal à sortir de l'ornière où il s'est planté ! Un petit coup de main et nous voici chez lui, faisant risette à son tout jeune fils (Là au soleil des 2000 m, à même le sol au milieu des poules ... De quoi étonner nos mères ?) et savourant avec un thé au beurre un peu de viande séchée ...
Une bien simple anecdote, mais qui justifie toute notre "Caval".
Le temps gris et quelques gouttes de pluies nous forcent à accélérer le pas. Namobuddha ne nous retient finalement que pour le repas de midi et c'est Panauti qui nous héberge. Dans les deux places pourtant encore de sympathiques rencontres. Une jeune femme nous sert d'interprète et "l'aubergiste" de la maison d'hôtes qui nous sert à n'en puit plus de son excellent dal bhat (Oui dans l'article précèdent j'ai oublié de vous dire que le dal bhat vous est traditionnellement servi à volonté.).
Panauti est un petit village au faste passé. En témoigne ce bel ensemble religieux où une poignée de moines s'affaire autour d'un bûcher. Est ce une crémation ? Nous ne le saurons pas, mais cela est des plus probable. Le site en accueille et la rivière aussi, tout comme en la célèbre Bénares indienne. Nous ne sommes pas au bord du Gange, mais la saleté de la rivière ressemble bien à la triste réputation du fleuve sacré.
C'est accompagnés de joviales femmes, de retour des champs, que nous abordons Bhaktapur. La poussière de la route nous assure le retour à la ville.
Bhaktapur est fondée au XII ème siècle. Elle est l'un des 3 principaux royaumes (Kantipur (Katmandou), Lalitpur (Patan) et Bhaktapur et chacunes sont reconnues par l'Unesco ... Pas de jaloux, même si cette dernière semble plus richement dotée en édifices et temples.) qui se partagent la vallée de Katmandou et la domineront chacun leur tour jusqu'à ce qu'un roi extérieur vienne s'imposer ... Mais c'est une autre histoire.
En sachant finalement peu, je vous laisse à ces nombreuses photos :
Pour commencer, Bhaktapur, ce n'est pas que des architectures de prestiges. Il a aussi une vie, ses métiers, ses gens (Que malheureusement trop de touristes prennent pour de simples pièces de musée, à en croire par le sans géne de leur objectif qu'ils pointent juste sous leurs nez.) et ses fabuleux "bancs" publics, avec toitures que les anciens affectionnent ...
Et ses oiseaux ...
Ici la place de Dattatraya.
Et là le plus haut temple du Népal. Dont les sculptures sont censées être 10 fois plus fortes que celles de l'étage inférieur.
Le Durbar de Bhaktapur (La place royale) ...
Certaines sculptures sont d'une grande précision. Aimez vous la dernière ? Le roi de l'époque apprécia tellement qu'il fit couper les mains du sculpteur pour ne pas qu'il puisse réaliser des travaux équivalents pour d'autres seigneurs ...
Alors maintenant : Carré blanc !
Bon d'autres histoires sont plus ludiques. Ici les gens s'amusent, se séduisent ... Puis monsieur, après une amicale lutte, aide sa compagne à se laver les cheveux ... au risque des conséquences ... N'est ce pas !
En tout cas si l'architecture n'est pas votre tasse de thé, on trouve ici un yaourt des plus succulent ! Hum !!! On en achète un demi litre, puis un second avant de passer directement au litre que nous engloutissons aussi vite qu'un petit pôt de chez nous !
Et concluons comme nous avons commencé par Ganesh ... Le premier, de mon cru, ne valant pas l'élégant tag !
Pour la comparaison, retournez voir l'article sur le "Durbar" de Katmandou (Par ici, par exemple !) et celui de Patan (Par là.).
Et le rêve continue ...